5. Prendre racine
Prendre racine
« Il faut un paysage complet pour respirer en fait, un paysage de choses, de gens, d’existences, de paroles, de relations, un paysage qui vous plaise au moins un peu, et auquel votre corps puisse quelque chose. Un paysage qui vous accueille et vous fasse une sorte de promesse, qui ait quelque chose d’une ouverture, d’un soulèvement, d’une largesse, peut-être d’un redépart, d’une réponse même : un paysage “de chaleur juste et de lumière amicale”, un territoire mental d’espérance », comme le dit Gilles Clément du jardin »
MACÉ Marielle, Respire, Éditions Verdier, 2023, Paris, France, p. 87
Prendre racine est une investigation autofictive autour du cheminement d’une personne qui part à la recherche d’un territoire d’espérance où explorer sa transidentité. Récit quasi initiatique queer ce corpus offre une déambulation poétique dans l’aventure d’un coming-in en pleine nature.
Les paysages parcourus ici sont imaginaires, intimes et hallucinés. Ils offrent un espace dédié à la renaissance, à l’espérance et au soin. Quand la brume s’évapore, le corps est métamorphosé, n’étant plus soumis aux injonctions, il déploie son énergie. Il s’inspire des lieux arpentés qui apparaissent fiers, vivants et puissants. Dans un univers onirique, ce travail est une invitation à se frayer un chemin vers soi, en explorant et célébrant ce qui s’agite en nous et autour de nous.
Pour créer son univers visuel, Angélin Girard, intervient sur ses photographies par le biais de différents procédés expérimentaux lors de temps passé dans son atelier. L’artiste construit ainsi un récit engagé avec une approche très personnelle aux influences picturales.
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Première étape de travail exposée à la Chambre, centre photographique basé
à Strasbourg (67), du 10 février au 31 mars 2024
Vues d’exposition © Christopher Barraja